On ne sait jamais. Quatre mots qui sonnent comme une affirmation sûre d’elle, mais où l’on devine des doutes, des sous entendus, des inconnus qui vont au-delà des évidences . Une expression à laquelle on ne prête plus attention, et pourtant aux tiroirs multiples, pour peu que l’on prenne le temps de les ouvrir…
Tout comme à l’image de ce 5ème opus de Jéhan, qui fait le choix de s’affranchir de ses affinités folk rock, pour aller vers des horizons plus dégagés, pour proposer un album autre et pareil.

Autre, dans sa direction, ses ambiances et ses couleurs, avec notamment un piano bien présent, qui vient accompagner de manière élégante la voix mise en avant, pour raconter les chansons.

Pareil, dans cette même exigence d’écriture, aux mots choisis, où au détour des phrases, on rencontre encore des hommes, des femmes, « des comme nous », ou presque… Et où l’on rencontre encore et encore des chiens et des chevaux.
Tout comme pour l’album précédent, la réalisation a été confiée à Jibé Polidoro, assisté de Gaël Faun, qui ont su mettre en valeur les paroles et les musiques avec élégance, et simplicité en trompe l’œil.
Les arrangements sont soignés, avec la voix de Jéhan qui emmène, qui emporte derrière lui des guitares acoustiques ou électriques, des violons, une harpe même, ou bien des trompettes…
Et puis parfois, c’est seulement un piano, et quelques notes de basse qui viennent accompagner la voix, comme sur le tout dernier titre « Savoir en rester là ».
Mais visiblement, à l’écoute de ce nouvel album bien abouti, Jéhan nous confirme déjà qu’il n’en restera pas là…